Bonjour
histoire de garder trace de l'homme même si je me sépare de ses souvenirs terrestres. :
Il y a le livret et ce qu'il contient , ce dernier est taché je pense dû à la ou les blessures fatales
il y a un calendrier des tranchée de 1916, son dernier courrier reçu d'un de ses copain, une carte double de franchise militaire de champagne , et une pub d'un artisan
Voici un bref historique et de son dernier combat
Octave François Meunier est un soldat de la classe 1906, commercial de métier
Marié (sous les drapeaux, certainement durant son service militaire)
Rappelé (son livret ne précise pas quand) mais certainement en aout 14
Blessé en septembre , il est mentionné le 19 Septembre 1914 à Trouville (je pense, pas facile à lire) : "plaie bras droit par éclat d'obus, flegmon, blessure de guerre" et plus loin "avéré (blessure de guerre) le 29 septembre 1914" (signature du médecin)
Là on découvre qu'à ce moment là il est au régiment 204 RI 6ième bataillon, 24ème cie, réserve du 4ième RI (ce qui est normal vu son age).
Sorti le 02 janvier 1915.
Il participe aux combat de Juvincourt dans l'Aisne le 17 Avril 1917 où il est tué
Je ne sais pas s'il est enterré sur place ou das la Nièvre :
Petit résumé de ces combat (pris sur le net
http://auxerre.historique.free.fr/Melanges/militaires/4eme_RI/14-18/4eme_17_attaque_du_17_avril.htm)JUVINCOURT 17 avril 1917
A droite le 2e bataillon, aux ordres du Commandant Meuler, s'empare dans un élan admirable de la première position ennemie.
Malgré les feux de flanc du bois des Boches et de la Musette, il aborde la deuxième position, occupe les tranchées sud de Juvincourt et le Vieux Moulin.
A 8 heures 10 tous les objectifs sont organisés et la liaison est assurée. Les pertes sont fortes. Le Lieutenant Roussel Fernand qui tant de fois a défié le danger, est frappé mortellement, c'était un brave, il était né à Auxerre et était mécanicien à la maison Roché. Le médecin aide-major Kleingebiel est tué. On apprend la nouvelle à son frère qui est téléphoniste au régiment, il répond
« Qu'importe puisque c'est pour la France », et il continue à dérouler son réseau de fil téléphonique sur le champ de bataille.
Le 3e bataillon (commandant Tissier) qui a particulièrement souffert du barrage au départ s'élance avec entrain dans le sillage du 2e bataillon. Après avoir contribué aussi au nettoyage de la première position, il atteint, à 7 heures 30, le Vieux Moulin, oblique à gauche et, en liaison avec le 2e bataillon, s'établit à cheval sur la route Juvincourt-Musette. Blessé de deux balles, le sous-lieutenant Jousseau refuse de quitter la ligne de feu.
Malheureusement le bois des Boches et le bois des Buttes tenant toujours, les flancs gauches des 2e et 3e bataillons sont entièrement découverts.
L'ennemi s'en aperçoit et déclenche une vigoureuse contre-attaque mais elle est clouée sur place. Vers 16 heures, menée par des effectifs puissants une nouvelle contre-attaque ennemie débouche en masse de Juvincourt et de l'ouest. L'ordre est de rester sur les positions coûte que coûte : les poilus, soumis à un feu violent d'artillerie et pris en charge par les mitrailleuses, font des efforts désespérés pour s'y accrocher.
Le caporal Pouchain et le grenadier Le Bosquin tuent près de quinze Allemands. Le lieutenant Point, blessé gravement en faisant le coup de feu, se bat encore. L'adjudant Dubois (C. M. T.) après avoir brisé toutes les pièces, lutte au révolver jusqu'à ce qu'il soit tué à coup de baïonnette. Des sections se fraient un passage un groupe de la C. M. 3 avec le lieutenant Rateau, un groupe de la C. M. 2, avec le capitaine Andrieux, un autre de la 6e avec le sous-lieutenant Dauvillers.
Les blessés sont nombreux ; il n'y a plus de cartouches. Sous le flot gris, les défenseurs de Juvincourt sont submergés.
Ceux qui ont pu s'échapper se rallient aux commandants Tissier et Mellier et s'organisent un peu en arrière.
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