Bonsoir,
Tout d'abord merci de nous faire partager cette splendide photo.
Il s'agit d'un groupe de GVC (Gardes des Voies de Communication), des réservistes de la territoriale mobilisés pour surveiller essentiellement les voies de chemins de fer et lignes télégraphiques etc... organisés en postes de garde selon des plans établis bien avant la mobilisation.
Administrativement ils étaient rattachés au régiment d'infanterie territoriale de leur subdivision militaire, le matériel et les vêtements étaient eux normalement fournis par le régiment d'infanterie d'active de cette même subdivision (c'est le cas ici avec des numéros sombres aux cols de capotes et aux képis, et non des numéros blancs de la territoriale).
Leurs brassards sont ici les modèles conformes aux instructions de 1891 et 1910, ils sont bleu à inscriptions blanches et comportent d'autres mentions que la mention GC dans l'ordre suivant :
une lettre en majuscule qui désigne la section de GVC (couvre environ 50 km de voies avec environ 500 à 600 hommes)
un chiffre qui désigne un N° de groupe de GVC (couvre environ 10 à 15 km de voies avec environ 150 à 200 hommes)
la mention GC qui désigne les Gardes des Voies de Communication
un chiffre qui désigne le N° de poste de GVC (couvre environ 2 km avec une vingtaine d'hommes - c'est ce qui est photographié ici avec 17 hommes sur la photo
un N° d'identification de chaque homme : le numéro 1 est pour le chef de poste, le N°2 pour son adjoint, les soldats ont les numéros 3 et suivants
il existe de nombreuses autres variantes de brassards ne respectant pas forcément ces directives
leur armement est ici réglementaire pour les GVC : un fusil Gras (adopté en 1874) et une seule cartouchière, et seulement un ceinturon (pas de bretelles de cartouchières)
Au moins deux hommes portent des vestes civiles, traduction d'une certaine pénurie pour habiller tous les GVC avec des uniformes (certains groupes entiers de l'arrière sont en civil avec seulement le brassard), un homme assis au centre porte un képi clair (= bleu horizon) nous sommes donc au minimum fin 1914 ou début 1915.
La femme au centre porte un magnifique uniforme de vivandière digne du second empire tout à fait remarquable !
Amicalement,
Yannick