Le képi du premier soldat mort en 1914

Bonjour je vous place une info sur cette histoire passionnante - Bonne lecture
 

 Je connais...   j'en ai déjà discuté avec la nouvelle (jeune) directrice du musée ...
qui devait demander son adhésion sur notre forum...  Je me languis de sa présentation...

Au sujet de la thèse "Alsacienne" Caporal Jules Peugeot, nous "Lorrains" avons l'antithèse Cavalier Fortuné Pouget...
https://jmpicquart.pagesperso-orange.fr/Pouget.htm
L'infortuné   Pouget, est enterré au cimetière de Pont-à-Mousson.

La thèse lorraine, tient au fait que le Caporal Peugeot est mort le 2, alors que la France n'était pas en guerre.    Peugeot est mort en temps de paix, et donc n'est pas le premier tué de la guerre, puisque la déclaration de guerre date du 3, soit du lendemain. Hé-hé...

Par contre    Fortuné Pouget, est tué le 4, donc le premier jour plein.  
Mais Peugeot est immortel, ... c'est le seul des deux à avoir un nom ... à bouffer du Lion...
Evidemment, polémique fratricide...  
Points commun :
---Les 2 sont morts en surveillant la frontière, Peugeot est tué par un Sous-Lieutenant et Pouget par un Lieutenant.

Bonjour
Pour moi, c'est aussi Fortuné Pouget, le premier mort "officiel" après que la République ait signifié à Guillaume sa volonté de lui couper les moustaches .
La différence hormis des patronymes proches c'est qu'un des deux était chasseur au 12e chasseurs à cheval, et surtout qu'il a été tué au pied du Froidmont, tout près des villages d'Arry, Lorry-Mardigny, donc pas loin de chez Clovis et moi, et cela, ça compte !!!
Allez, sans rancune !!!
Cordialement
P. Lamy

Bonjour

J'ai eu le képi dans mes mains...émouvants

Bonjour,

Je fais suite à ce topic que je connais un petit peu, comme l'a dit Clovis! En effet, techniquement, le caporal Jules André Peugeot (de la même famille que l'industriel) comme le sous-lieutenant Albert Mayer est tué 36 heures avant la déclaration officielle de la guerre. Loin de moi donc l'idée de contester à Pont-à-Mousson, mon fief familial, son premier mort de la guerre  
Ce qui est particulièrement intéressant dans l'histoire de Mayer et Peugeot consiste moins en une authenticité de leur statut de "premiers morts de la guerre" qu'en la portée symbolique de leur histoire. En effet, les incidents tels que celui de Joncherey, où furent tués les deux hommes, sont nombreux dans les jours qui précèdent la déclaration de guerre (une trentaine dans la région). Leur rencontre est loin d'être unique... Mais très vite, la presse locale puis nationale s'empare de leur histoire et s'indigne de ce qu'elle juge comme une mort vaine, un acte de trahison de la part de l'Allemagne. Les troupes françaises s'étaient en effet retirées des dix premiers kilomètres de la frontière franco-allemande afin de montrer leur bonne volonté... Peugeot symbolise l'agressivité allemande aux yeux de la presse française. A cela s'ajoute que l'Allemagne dément dans un premier temps avoir donné à Mayer l'ordre d'effectuer la mission de reconnaissance qui l'a conduit à Joncherey, et détourne dans un second temps l'incident en en faisant une sorte de récit mythique dans lequel Mayer, pourfendeur de soldats français, combat héroïquement l'escouade de Peugeot...ce qui s'avère assez loin de la réalité de leur rencontre.

Le Mémorial de Haute-Alsace est en tout cas ravi de pouvoir accueillir cette pièce (appartenant encore aujourd'hui à la commune de Joncherey) au sein du musée ! Elle est en excellent état et constitue un témoignage extrêmement émouvant car lié à des personnages dont nous connaissons très bien l'histoire, contrairement à la plupart des pièces exposées au musée...

p.lamy a écrit:

et surtout qu'il a été tué au pied du Froidmont, tout près des villages d'Arry, Lorry-Mardigny, donc pas loin de chez Clovis et moi, et cela, ça compte !!!

Et je dirais même plus mon cher ami: sur le ban de Vittonville. Petit village situé juste après la frontière, entre le Froidmont et Champey, dans lequel se réfugia ma famille paternelle, en 1940, pour ne pas être allemand. Malgré tout, mon grand-père, passait chaque jour la frontière, en bicyclette, avec un Ausweis car il était  maitre-forgeron-outilleur, à la boulonnerie d'Ars. Petit, je me souviens que nous allions rendre visite à mes arrière-grands-parents dans ce village lorrain. Il fréquentait un autre homme célèbre, le "chatelain", en la personne de Monsieur Paquel, qui n'est autre que l'instigateur de la "Rose Maginot"  de l'entre deux guerre.  http://www.maginot.org/histoire/roses_fr.htm.

Bonjour Marion,
... Chapeau bas... Ce qu'on appelle une pièce de musée.
Concernant l'histoire des objets, nous avons la chance de pouvoir restituer une certaine traçabilité concernant les coiffures impériales allemandes de cette époque (principalement le casque à pointe, mais pas que) car assez souvent "nominatives" et régimentées. Et les archives allemandes savent nous renseigner, lorsqu'elles n'ont pas été détruites par les bombardements de la Seconde Guerre Mondiale.

Oui, tout à fait on parle de l'affaire comme ayant eu lieu au Signal de Vittonville.
En tous cas, le monument est situé dans un endroit paisible en limite de forêt. Fortuné, quant à lui est inhumé à "Pont", si ma mémoire est bonne.
L'exil vittonvillois pour échapper à une Moselle devenue partie du Gau Westmark, longue histoire encore. Pendant ce temps mes grands-parents Bitscherlander ne purent retourner à leur village car devenu partie d'un Truppen Ubungsplatz...On s'éloigne du caporal Peugeot, très belle et dépouillée présentation de cette pièce hautement symbolique,🤩.

Cordialement.
P. Lamy

Bonjour

Félicitations. Il est bien mieux que dans un placard...

Comme dit chez Helmut : nicht oder wenig getragen, que l'on peut traduire, par peu ou prou porté.  Et pour cause, "décoiffé" la veille des hostilités...par Fortuné du lendemain

Le musée de l’Armée s’honorerait de prêter le casque du sous lieutenant Mayer au musée de Dannemarie, afin qu’il rejoigne le célèbre képi.

héritier a écrit:

Le musée de l’Armée s’honorerait de prêter le casque du sous lieutenant Mayer au musée de Dannemarie, afin qu’il rejoigne le célèbre képi.

Je laisse la parole à Marion, mais je crois savoir que c'est fait.

En réalité, le musée de l'Armée ne possède pas le casque de Mayer... Comme les reliques du Christ, tout le monde pense avoir trouvé le casque ou le sabre de Mayer, mais aucun de ces objets n'a à ce jour été identifié comme étant authentique (le modèle n'est jamais le bon...). Nous possédons cependant pour le moment un équivalent prêté par l'association avec qui nous travaillons ! Si la chance me sourit, j'arriverai peut-être à remettre la main sur ces objets un jour

Citation :

Nous possédons cependant pour le moment un équivalent prêté par l'association avec qui nous travaillons !

Bonjour,
Serait-il possible d'avoir une vue de cet équivalent ?

Bonsoir, effectivement le casque du musée de l’Armée n’a rien à voir avec le casque de Mayer!
Pour en revenir à cet accrochage, mon grand père m’a souvent raconté, qu’étant à ces instants sur Morvillars et Granvillars , étant alors au 11 eme Dragons, il avait vu arriver au pc du régiment ( ou de la brigade de Dragons) les chevaux sellés du détachement allemand, se souvenant que des selles étaient tachées de sang.Il avait alors prélevé pour son propre usage une sacoche allemande qu’il trouvait plus logeable et pratique que ses sacoches.

D'un ancien post :

https://lagrandeguerre.1fr1.net/t70579-le-caporal-jules-andre-peugeot-le-leutnant-albert-mayer?highlight=peugeot



Photos prisent par l'ami Gilles :

Acte de décès :

L'histoire racontée en 1914 au régiment :





32 ans plus tard par le caporal Genoudet :