Article CAPOTE POIRET

Bonjour à tous,

Je ne le fais pas systématiquement, mais je viens ici vous annoncer la parution ce mois-ci de mon article concernant la fameuse capote dessinée par Paul Poiret en août 1914. (Militaria Magazine n°392).

Cet article est le résultat de 12 années de recherches dans de très nombreux fonds d'archives repartis partout en France. Il est à l'heure actuelle le plus exhaustif concernant cet uniforme et réforme 35 ans d'historiographie.



Photo de Paul Poiret en uniforme lorsqu'il était détaché à la Section Technique de l'Intendance en octobre 1914. (Vogue)

Certains d'entre vous ont-ils lu celui-ci ? Qu'en avez-vous pensé ?

Bonjour à Tous,

Ce mois de septembre 2019 sort chez Militaria Magazine (N° 408) la seconde partie de mon article consacré aux capotes de 1914 à 1920.  

L'article remet à plat tous le système de numérotation des modèles simplifiés ("Poiret") existant à ce jour. En effet, suite à mes recherches, j'ai découvert plusieurs modèles de capotes qui n'avait pas été identifiés par les précédents auteurs dans l'historiographie.

Pour clarifier les choses, je fais un récapitulatif des modèles de capotes dits "de coupe simplifiée" existant début 1915 selon ce que mes recherches m'ont permis de définir :


I. Capotes dites "modèle simplifié" :
(Troupes et cadres)

1er Type (La Poiret) : (19 septembre 1914), Deux poches de poitrine, pas de martingales dans le dos (plis dans le dos fixés à demeure).

2e Type : (28 octobre 1914), Même modèle que précédemment, + adjonction de poches dans le bas du dos, analogues à celles du modèle d'avant guerre (1877).

3e Type : (2 Novembre 1914), Même modèle que précédemment, + suppression de la poche gauche de poitrine (et de son rabat).  


II. Capotes dites "Nouvelle Tenue" :

1. Capotes "Nouvelle Tenue" de troupe :

1er Type : (7 décembre 1914), Même modèle que précédemment, + rétablissement de la poche de poitrine gauche (donc deux poches de poitrine) et adjonction de martingales dans le dos.

2e Type : (9 décembre 1914), Même modèle que précédemment, + adjonction de deux poches intérieurs de portefeuilles dans la doublure.

2. Capotes "Nouvelle Tenue" pour Cadres :

1er Type : (7 décembre 1914), théoriquement modèle de troupe du 1er Type + Poches porte-documents d'un modèle quelconque sur chaque devant (en dessous de la ceinture), sur le côté gauche : fente de passage de bélière et dans le bas du dos : fente d'aisance pour monter à cheval (modèles indéfinis).

2e Type : (9 décembre 1914), théoriquement modèle de troupe du 2e Type + (description réglementaire des modifications pour cadres) les poches porte-documents sont plaquées à l'extérieur en drap du fond et à rabat boutonnés (un unique bouton central), sur le côté gauche, fente de passage de bélière renforcée (à bord francs) et dans le bas du dos fente d'aisance pour monter à cheval maintenue fermée par deux boutons.


Modification du 11 décembre 1914 :
(Celle-ci ne définit pas de type, il s'agit d'une modification observée de façon occasionnelle sur certains effets)

En Outre, l'ensemble des Modèles Simplifiés (les trois premiers modèles) ainsi que certaines capotes du modèle du 7 décembre 1914 (les modèles "nouvelle tenue" du 1er types), recevront parfois une unique poche de portefeuille dans la doublure au niveau de la poitrine (généralement à gauche) - en application de l'ordre du 11 décembre 1914. Cette instruction prescrit en effet que le livret individuel devra être porté dans la poche de portefeuille de la capote. Or, aucun modèle de "coupe simplifié" n'en comporte alors, on trouve donc parfois des poches cousues plus ou moins bien en unité dans la doublure.



PS : j'ai bien conscience que cela modifie (et complexifie) beaucoup le système de numérotation mis en place dans les années 80 par F. Vauvillier, les fameux "4 types", mais ce système était de toutes les façons faux, puisqu'il manquait de très nombreux règlements dont certains fondamentaux. Notamment, je citerai la note du 28 octobre 1914 et surtout la primordiale instruction du 7 décembre 1914, sans laquelle il est impossible d'écrire quoi que ce soit sur les uniformes français en 14-18.